Notre client est un ressortissant turc arrivé en France en 2018 avec un visa court séjour. Il est resté en France depuis cette date en situation irrégulière. Il justifie d’une expérience et de qualifications professionnelles en qualité de coffreur maçon.
Suite à une interpellation par la gendarmerie lors d’un contrôle routier, la préfecture de la Gironde a pris à son encontre, un arrêté portant obligation de quitter le territoire français (OQTF) 48h et interdiction de retour sur le territoire (IRTF) pendant 2 ans.
La préfecture a soutenu dans son arrêté du 10 août 2023 que notre client ne justifiait pas de la preuve d’entrée régulière en France, qu’il ne justifiait d’aucune condition de séjour en France, qu’il existait un risque de soustraction à l’OQTF, ce qui justifiait que cette décision soit prise sans délais et qu’elle soit assortie d’une IRTF.
Dans notre requête que nous avons introduite en urgence, dans les délais de 48h de la décision, nous avons non seulement rétabli
l’ensemble du parcours de notre client en démontrant que :
- il justifiait de son entrée régulière ;
- il justifiait d’une présence ininterrompue en France depuis sa date d'entrée ;
- il justifiait d’une qualification professionnelle à travers les différents diplômes qu’il a obtenus dans le cadre de la maçonnerie.
Il se trouve que la quasi-totalité des membres de la famille de notre client résident en France et sont de nationalité française, notamment toute sa fratrie. Nous avons justifier qu’il disposait de très peu d’attaches familiales dans son pays d’origine, la Turquie.
Dans le jugement du Tribunal Administratif de bordeaux en date du 26 octobre 2023, le Tribunal a considéré que la préfecture avait commis une erreur manifeste d’appréciation sur la situation professionnelle de notre client en n’ayant pas étudié l’ensemble des pièces qui avaient été fournies
pour démontrer sa présence ininterrompue en France, sa volonté d’insertion professionnelle, ainsi que ses attaches familiales en France.
Le Tribunal a également retenu le défaut d’examen de la situation personnelle de notre client. Ainsi, ce dernier a annulé l’arrêté du préfet en date du 10 août 2023, à condamné l’Etat à verser 1200 euros à notre client.